Vous et moi se rappelons de certaines odeurs de notre jeune temps. Des parfums oubliés peuvent faire resurgir en quelques instants des souvenirs enfouis dans la mémoire. Enfant, j’adorais les minis flacons sur la vanité de ma tante Pierrette. Je les trouvais bien jolis. Remplis de liquides ambrés, presque brunâtres, leurs odeurs étaient sûrement altérées mais j’aimais cet effluve de vieux jus sucrés. J’en piquais une toute petite goutte persuadée que je serais la seule à me sentir. Je pense aussi à ma mère et à son talc aux muguets. Elle commandait ce petit luxe de notre voisine « Madame Avon ». Elle l’employait parcimonieusement. C’était plaisant ce léger parfum floral.
Parfums parfois agaçants
La fin des années 80 émane en moi un souvenir olfactif agaçant. J’ai en tête une odeur bien à la mode chez mes copains de classe. Celle du Polo Ralph Lauren, le fameux flacon vert. En plus d’avoir la même chemise couleur pastel sur le dos, tous les « preppy » du Cégep se pouchpouchaient au polo. Cette fragrance avait beau coûter cher l’once, quand son odeur était mêlée à celle de la cigarette de nos partys, je la trouvais totalement infecte. Dans ce même ordre d’idée, vous avez peut-être dans votre entourage une personne qui empeste le parfum ou pour qui il ne convient pas du tout. Ça, c’est un sujet délicat. Et c’est là que l’expression « Elle, chu pas capable de la sentir! » prend son vrai sens.
Elle sent bon la Madame!
Anaïs Anaïs fut mon premier vrai parfum. Je l’avais reçu d’un ami de mon frère, un correspondant français venu en visite au Québec. Par la suite, à chaque fois qu’un membre de ma famille allait en Europe, il me rapportait un écrin de renom : Poison de Dior, L’instant de Guerlain, l‘Éclat d’Arpège et j’en passe. J’étais choyée par ces beaux flacons de parfums capiteux. En plus de leur riche contenu, les flacons, les emballages, me charment. Ce sont de vrais bijoux, certains sont devenus des objets de collection.
La liste de tous les parfums que je me suis offerts est bien longue, et ce n’était pas toujours des choix judicieux. Mais là, présentement, je crois que j’ai frappé dans le mille. Humblement je l’avoue, je copie ma cousine Martine et mon amie Annie. C’est Coco Mademoiselle de Chanel qui est devenu mon chouchou. Non conventionnel, avec du caractère, je reçois souvent des compliments à son sujet. « Elle sent bon la Madame! », disait une adolescente à sa mère au salon de manucure l’autre jour.
Pulvérisez 2 zones, pas plus
Sous les lobes d’oreilles, au creux des poignets, bref les points de pulsations sont les zones les plus populaires pour appliquer votre parfums. En passant, ne frottez pas vos poignets ensemble. Cela dénature la fragrance et elle se dissipera plus rapidement. Pensez aussi à varier les endroits où vous le pulvérisez sur votre corps. Coco Chanel disait de se parfumer là où vous aimeriez être embrassé. Dans les cheveux, sur la poitrine, au bas du dos… La règle c’est qu’il ne faut pas dépasser deux zones d’application.
Attention aux autres
On porte un parfum d’abord pour soi mais il faut aussi penser aux autres. Il semblerait que si quelqu’un est capable d’identifier le parfum que vous portez, c’est que vous en portez trop. Attention aussi aux combinaisons de produits : Shampoing + revitalisant + fixatif + déodorant + baume à lèvres. Ce « melting pot » peut donner des migraines à vos collègues. De plus en plus d’employeurs instaurent une politique pour un milieu de travail sans parfum. Je trouverais cela difficile de m’y conformer. Mais n’ayant pas le choix, je crois que j’opterais pour les produits dérivés de mes marques préférées. Les lotions, les crèmes, les gels de douche sont plus subtils, moins coûteux et se portent bien au quotidien. Pour n’en nommer q’un seul, j’aime bien le gel de douche Angel de Thierry Mugler.
Et vous ? quel parfum portez-vous ? Êtes-vous du genre fidèle à un seul ou vous collectionnez les flacons et changez au gré de vos humeurs? Partagez-moi vos dernières découvertes.
Parmi mes découvertes récentes :