Motif serpent : audace et élégance

Pour ma dernière création automnale, j’ai eu cette envie audacieuse de me plonger dans l’univers de l’imprimé serpent. Souvent associé à une dose d’audace et de sophistication pour pimenter les vêtements et les accessoires, ce motif reptilien injecte une énergie particulière dans une tenue. En tant que fervente adepte du style classique, l’idée de me lancer dans un total look serpent m’a d’abord semblé un peu trop exubérante. Cependant, en optant pour un tissu aux teintes riches comme le crêpe bordeaux que j’ai soigneusement choisi, j’ai découvert que ce motif pouvait apporter une touche d’élégance surprenante.

Au cours de mes recherches de patrons, j’ai été attirée par cette longue tunique boutonnée de la maison Vogue (V1756). Elle est très ample, longueur mi-mollet, avec des manches à coutures apparentes au dos, un col droit et des poches dissimulées sous un pli sur le côté devant. Le dos est formé de 2 parties, dont un avec grand panneau froncé. Le niveau de difficulté indiqué est : Easy/facile. 

En débutant la confection de ce vêtement, ce qui m’a étonné, c’est que le patron recommandait de coudre les boutonnières et les boutons dès le départ, une approche différente de la traditionnelle attente jusqu’à la fin. Optant pour des boutons assortis à mon tissu, ils se fondent harmonieusement dans le motif animalier.

Le grand panneau plissé du dos est dissimulé sous le rebord de forme arrondie de la partie du haut. Pour bien effectuer les fronces, j’ai faufilé 2 coutures superposées à la machine le long de la ligne de couture. En tirant sur les fils à chaque extrémité, j’ai pu réduire la largeur de ma pièce afin de la faire correspondre à celle du haut et j’ai pris soin de bien espacer les fronces.

Malgré les multiples étapes de la confection du dos de ce vêtement, le processus est agréable. Les directives du patron se révèlent limpides et faciles à suivre. Comme pour de nombreuses confections, la clé réside dans la patience.

Ce projet de couture offre une vision quasi complète de son apparence une fois qu’on l’a presque terminé. Faute d’avoir fait un modèle au préalable, j’ai été désappointée en constatant qu’il était nettement trop grand. Ainsi, munie de mon découseur et faisant preuve d’une grande patience, j’ai dû défaire les coutures des côtés et des poches pour réduire ses dimensions. Idéalement, il aurait été préférable que je sélectionne une taille plus petite dès le début pour la réalisation de ce vêtement. Cependant, l’assemblage des manches et du col s’est déroulé sans accroc. Bien que les instructions suggèrent l’ajout d’un galon volanté du commerce ou la réalisation d’un fait maison pour le col, j’ai choisi de passer outre cette étape. 

En résumé, d’un point de vue technique, je classe cette réalisation parmi mes accomplissements les plus aboutis. De surcroît, ce vêtement offre une polyvalence remarquable. Qu’il soit porté seul avec des bottes élégantes, associé à un jean ou superposé à une tenue sobre en noir, l’imprimé serpent apporte une touche d’excentricité qui ne manquera pas de captiver l’attention.